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Le blog de Didier Feltrin

30 août 2017

Blog en cours de réinstallation.

Blog en cours de réinstallation et de redéploiement. Merci pour votre visite.

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13 juin 2010

loi Hadopi (éléments)

Quelques éléments concernant la loi Hadopi : cliquer sur ce lien Hadopi_pr_sentation_ver2

13 décembre 2009

Banques et circuits de financement : rappels et compléments

 Banque_et_circuits_de_financement_rappels_et_compl_ments

Banque et circuits de financement : rappels et compléments (cours de Terminale stg, utile aussi en 1°)

 

 

1 - Banque : définition, transformation, mutualisation, pouvoir de création monétaire

- définition du mot « banque » (à distinguer des autres institutions financières) :

 « institution financière qui collecte des ressources monétaires et des ressources d’épargne et qui participe au financement de l’économie par le crédit et l’acquisition de titres » (selon la définition donnée dans l’ouvrage dirigé par Mme  Échaudemaison, Dictionnaire de sciences économiques et sociales, Nathan) ; à la différence des autres institutions financières (sociétés d’assurances par exemple), la banque a un pouvoir de création monétaire (monnaie scripturale pour les banques de second rang, appelées aussi « banques commerciales »). On dit que la banque est une Institution Financière Monétaire (IFM).

- transformation : on peut dire que la banque transforme des ressources courtes , c-à-d à court terme (les dépôts à vue de la clientèle, en particulier, qui peuvent être retirés très rapidement par celle-ci), en emplois à long terme (crédits plus ou moins longs) ; cependant,  elle ne se borne pas à prêter des fonds qu’elle aurait collectés au préalable (on parlerait à ce moment de prêts sur épargne préalable), puisqu’elle dispose d’un pouvoir de création monétaire ;

- mutualisation : on peut dire aussi que la banque mutualise les risques (y compris lorsqu’elle n’est pas à forme mutuelle !) puisqu’elle prête à des débiteurs qui présentent des risques diversifiés, ce qui limite le risque global que prend la banque (le problème se pose lorsque les risques ne sont pas suffisamment diversifiés, par exemple, trop de prêts à une catégorie d’emprunteurs qui va se trouver insolvable – cf crise des subprimes, encore que les banques en question se soient dépêchées de « titriser » ces crédits).

 

NB : le pouvoir de création monétaire des banques est limité, cf cours.

 

2 - Intermédiation bancaire :

La banque pratique donc l’intermédiation bancaire, à distinguer du simple courtage.

Intermédiation bancaire (« finance indirecte », ou « financement indirect »): rôle d’intermédiaire joué par les banques entre les prêteurs (même s’il s’agit de prêteurs involontaires dans le cas d’ agents qui ne réalisent que des dépôts à vue) et les emprunteurs . Source : dictionnaire d’économie et de sciences sociales Hatier 2008.

Cette intermédiation implique donc la transformation (de ressources courtes en emplois longs), la mutualisation (des risques) et même la création de monnaie scripturale (financement monétaire en particulier).

L’intermédiation bancaire est à distinguer du simple courtage (la banque effectue une opération de courtage lorsque par exemple elle achète ou vend des titres en Bourse des valeurs pour le compte d’un de ses clients) : lorsqu’il y a intermédiation bancaire, la créance du prêteur se différencie de la dette de l’emprunteur : ainsi, comme l’indique le dictionnaire « Echaudemaison », cette différence peut concerner le volume – la banque collecte des fonds de taille faible par rapport aux crédits qu’elle octroie, puisqu’elle peut créer de la monnaie « ex nihilo », c-à-d sans épargne préalable de même montant, cette différence peut concerner la durée (ressources courtes, emplois longs, c’est ce que l’on appelle la transformation), et le risque, puisque la mutualisation des risques permet d’atténuer le risque pour le prêteur de n’être jamais remboursé (ou pour le déposant de ne pouvoir retirer son argent !!).

 

3 - La banque se borne-t-elle à cette intermédiation ?

Non, elle réalise aussi des profits en produisant et vendant des services.

Voir par exemple tarifs Banque Populaire Occitane particuliers :

http://www.occitane.banquepopulaire.fr/AnnoncePortail/Img/Depliant_tarifs_Part_2010.pdf

 

4 - Pourquoi la bonne santé des banques est-elle nécessaire au bon fonctionnement de l’économie ?

Outre leur rôle général dans la création et la circulation de monnaie scripturale, donc la création et  la circulation de monnaie tout court (on imagine ce qui se produirait si un grand nombre de clients décidaient de retirer leurs dépôts des banques, c’est-à-dire demander leur conversion en espèces), les banques jouent un rôle essentiel dans le financement des entreprises, des ménages et des autres agents économiques, malgré l’existence d’une « finance directe » (cette dernière correspondant au « financement désintermédié »).

 Entreprises :  

- crédits de trésorerie, destinés à financer les décalages dans le temps entre les décaissements et les encaissements ;

- crédits d’investissement

- crédits à l’exportation (financements d’opérations d’exportation)

etc…

Ménages :

- crédits immobiliers  (crédits à l’habitat) ;

- crédits à la consommation, prêts personnels ;

- facilités de caisse (le compte devient temporairement débiteur, pour « les fins de mois difficiles »)

Autres agents économiques (Etat, Collectivités Territoriales, secteur associatif….) : non étudié ici, mais ce sont des agents à plus ou moins fort besoin de financement !

 

5 – Réactions des banques au développement de la finance directe :

 

Certes les banques ont pu souffrir de la concurrence présentée pour elles par la finance directe :

- les grandes entreprises se sont financées de manière plus avantageuses directement sur les marchés financiers, donc les banques ont perdu, au moins en partie, de gros clients, qui leur apportaient des profits et permettaient de mieux mutualiser les risques (une grande entreprise présentant un risque faible « compensait » par exemple les risques plus élevés pris sur des PME…) ;

- les ménages ont eux aussi préféré des opérations qui leur paraissaient plus rentables en achetant ou revendant des titres (actions, obligations) sur les marchés financiers.

Mais les banques conservent le pouvoir de création monétaire, et d’autre part se sont adaptées :

- elles émettent elles-mêmes des titres par l’intermédiaire des OPCVM (Organismes de Placement Collectifs en Valeurs Mobilières) qu’elles contrôlent, ce qui leur permet de « récupérer » une partie de l’épargne des ménages, elles achètent et revendent des titres émis par les entreprises (ou les Etats) ; d'autre part, elles interviennent en courtage et en conseil pour diverses opérations sur les marchés financiers (OPA – Offres Publiques d’Achat – par exemple) ; elles sont donc devenues des « intermédiaires de marché ».

- elles réalisent également des profits par les services qu’elles produisent ou/et qu’elles vendent (services bancaires en particulier, mais aussi assurances), et bien sûr leur activité traditionnelle de crédit.

 

sur la composition d’un « Produit Net Bancaire » voir par exemple http://www.bpce.fr/a-la-une/publications (groupe BPCE réunissant Banques Populaires et Caisses d’Epargne) « L’essentiel avril Groupe Banque Populaire » page 7.

(Le produit net bancaire est la différence entre les produits et les charges d'exploitation bancaires hors intérêts sur créances douteuses mais y compris les dotations et reprises de provisions pour dépréciation des titres de placement. Il mesure la contribution spécifique des banques à l'augmentation de la richesse nationale et peut en cela être rapproché de la valeur ajoutée dégagée par les entreprises non financières. source : INSEE, les soulignements sont du rédacteur du blog)

 

9 décembre 2009

Economie : partie rédactionnelle entraînement


Fichiers joints :  _conomie_partie_r_dactionnelle_sujet_bac_juin_09; extrait_diaporama_F_Morin ; Le_m_diateur_du_cr_dit_11_09_extrait ;
JACQUET_extrait



Economie partie rédactionnelle : sujet du baccalauréat juin 2009 

Sujet : Les banques et les marchés des capitaux jouent un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de l'économie. Dans certaines périodes de crise, les entreprises et les ménages peuvent rencontrer des difficultés à se financer.

Face à ces difficultés de financement, quels sont les moyens d'intervention de l'État ?

Présentez, dans le cadre d'un raisonnement structuré, les arguments économiques illustrés d'exemples qui vous permettent de répondre à cette question.

< c’est un sujet de fin d’année de Terminale, bien que vous ayez déjà acquis un certains nombre de connaissances utiles>

 

 

 

 

Plan de réponse possible (une règle non-écrite tend à prescrire deux parties avec chacune deux sous-parties mais ici il est préférable d’avoir trois parties ; faites apparaître les titres de chacune des parties) :

 

Introduction :

L’introduction doit comporter :

- une accroche (phrases destinées à éveiller la curiosité du lecteur, situer le sujet, en montrer l’intérêt) ;

- les définitions des termes économiques ou juridiques contenus dans le sujet ;

- la problématique retenue (peut être exprimée sous forme de question) ;

- l’annonce du plan

 

Depuis l'année 2008, une grave crise financière affecte l'économie mondiale. Née de la crise des "subprimes" aux USA, elle a entraîné une crise de confiance dans le système bancaire et un écroulement des cours sur les marchés de capitaux. Les banques peuvent être définies comme des institutions financières qui collectent des ressources monétaires et des ressources d’épargne et qui participent au financement de l’économie par le crédit et l’acquisition de titres ; elles ont un pouvoir de création monétaire.

Le financement direct (marché des capitaux) et le financement indirect (ou financement intermédié) sont touchés par la crise. Par financement direct, nous entendrons un financement des agents économiques, grandes entreprises en particulier, qui s'effectue directement sur les marchés de capitaux (les banques n'intervenant éventuellement qu'en tant que courtiers). Par financement indirect, nous entendrons un financement qui s'effectue par l'intermédiaire des banques.

Face à cette crise qui frappe aussi bien les marchés de capitaux que les banques et autres institutions financières, et qui dégénère en crise économique majeure, que peuvent faire les Etats pour pallier les difficultés de financement rencontrées par les entreprises et les ménages?

Nous préciserons d'abord quelles sont les difficultés de financement des entreprises et des ménages provoquées par cette crise, puis nous aborderons successivement, dans ce cadre, les moyens d'action de l'Etat sur les canaux traditionnels de financement, puis les moyens d'action directs de l'Etat auprès des entreprises et des ménages (nous nous référerons essentiellement au cas français).


Développement :

1 - Les difficultés de financement auxquelles les entreprises et les ménages sont confrontées du fait de la crise financière

Cette crise financière réduit les possibilités ou les volontés de prêts des institutions financières, banques comprises, et entraîne une méfiance généralisée.  

 

A - Entreprises :

- financement de leurs trésorerie (problème très grave car un état de cessation de    paiements peut entraîner le dépôt de bilan, et même la disparition de l’entreprise – la prévention et le traitement des difficultés des entreprises ne sont pas au programme de TSTG, on peut consulter http://www.netpme.fr/entreprise-difficulte/308-prevention-difficultes-entreprises-traitement-curatif-prevention.html)

- financement de leurs investissements et de leur développement

 

B - Ménages :

- financement de leurs achats de biens durables ou/et de leurs investissements immobiliers

- financement de leurs trésoreries

 

Bien noter que dans les deux cas les actifs de ces agents économiques sont touchés du fait de la crise boursière (diminution de la valeur des actions qu’ils détiennent), ce qui réduit d’autant leur solvabilité et leur capacité d’emprunter.

D’où risque de crise économique majeure.

L’Etat dispose de deux types de moyens d’action :

- des moyens d’action sur les canaux traditionnels de financement ;

- des moyens d’action directs auprès des entreprises et des ménages.

 

 

2 - Moyens d’actions de l’Etat sur les canaux traditionnels de financement :

A - moyens d’action sur le financement indirect (financement intermédié) :

- restaurer la confiance : garantie des prêts interbancaires, apports de capitaux propres (ou de quasi-capitaux propres) aux banques pour restaurer la confiance, et garantir leurs solvabilité et leurs liquidités

- obtenir une baisse des taux d’intérêts directeurs de la part de la BCE pour faciliter le refinancement des banques, faire baisser les taux d’intérêts payés par les emprunteurs ou/et soutenir les profits des banques

- faire pression sur les banques pour qu’elles continuent à prêter, en particulier aux entreprises (voir par exemple le rôle du médiateur du crédit en France)

B - moyens d’action sur le financement direct (financement par les marchés financiers)

en fait il s’agit de restaurer la confiance, au moyen des mesures précédentes, et aussi de plans de soutien ou de relance crédibles ; il faut aussi s’attaquer à une spéculation financière et à une irresponsabilité créatrice de bulles.

 

3 - Moyens d’action directs auprès des entreprises et des ménages

:

A - Soutiens aux entreprises (sous réserve, dans les pays de l’Union européenne, du droit communautaire) :

- plan de soutien aux PME ;

- politiques de développement d’infrastructures (transport, énergie en particulier) ;

- soutien à l’innovation ;

- mise en place de fonds d’investissement d’Etat (« fonds souverains »), le FSI (Fonds Stratégique d’Investissement en France)

etc.

 

B - Soutiens aux ménages :

- prêts à taux zéro pour investissements « écologiques »

- encouragement à l’achat de véhicules « propres » par prime à la casse ;

- maintien ou développement de certaines prestations sociales (RSA – Revenu de Solidarité Active etc..)

 

(Les inconvénients à court terme sont évidemment un creusement considérable des déficits budgétaires.)

 

Conclusion :

elle doit se composer :

- d’une synthèse (reprendre les lignes de force du développement, répondre à la problématique posée…)

- d’une ouverture (élargir le sujet, ouvrir sur une autre problématique, sur des perspectives…)



L'Etat français, en particulier, essaie de restaurer la confiance dans le système bancaire et de soutenir directement entreprises et ménages afin d'éviter une catastrophe économique. Une telle action présente des limites notamment en termes de déficit budgétaire et de dette publique.

Cette crise permettra peut-être de repenser et de construire un nouvel ordre financier mondial, susceptible d'éviter des dérives économiques particulièrement destructrices.

 

9 décembre 2009

Analyse décision de justice

Travail corrigé le lundi 7 12 09

Analyse d’une décision de justice (ouvrir fichier joint si ce message est illisible) Analyse_Cour_cass_Stephane_X_contre_RATP

 

Cour de Cassation

Arrêt n°537 du 14 avril 2006.

Stéphane X contre RATP

1. Situez la décision de justice (juridiction, date)

La décision étudiée est un arrêt de

la Cour

de cassation (Assemblée plénière) rendu le 14 avril 2006

 

2. Retrouvez les parties, les faits à l’origine du litige, l’objet du litige

– Les parties : le litige oppose M. Stéphane à la Régie Autonome des Transports Parisiens (RATP), défenderesse.

– Faits à l’origine du litige : le corps sans vie de l’épouse de M. X, Corinne, a été retrouvé entre le quai et la voie d’une gare desservie par la RATP ; l’accident, inaperçu, est survenu lors du départ d’une rame, la victime ayant fait une chute. M. X considère que la RATP est civilement responsable du dommage causé et demande qu’elle soit condamnée à réparer le préjudice qui en résulte. La juridiction du second degré qui a jugé sur le fond (Cour d’Appel de Paris ) a rejeté cette demande, en considérant que la victime étant tombée volontairement et de manière imprévisible sur la voie, avait ainsi commis une faute présentant les caractères d’un évènement de force majeure (c-à-d  imprévisible et irrésistible).

- L’objet du litige est la réparation du préjudice causé par la RATP, que demande M. Stéphane X.

 

3 - Procédure antérieure : Assez peu d’éléments ; la dernière juridiction saisie a été la Cour d’Appel de Paris qui a rendu un arrêt, arrêt contre lequel M. Stéphane X exerce un pourvoi en Cassation.

 

 

4. Énoncez le problème juridique posé.

La chute volontaire et inattendue de la victime constitue-t-elle un  cas de force majeure exonérant le gardien de la chose (en l’occurrence une rame de métro ou de train) de sa responsabilité civile ?

 

5. Arguments des parties :

- M. Stéphane X (demandeur) : si en application de l’article 1384 alinéa 1° du Code civil, la faute de la victime n’exonère totalement le gardien de sa responsabilité que si elle constitue un cas de force majeure, dans le cas présent, il n’y avait pas force majeure car l’état de détresse de la victime apparaissait (et pouvait laisser présager une tentative de suicide).

- la RATP (défenderesse) : il s’agit bien d’un cas de force majeure, le comportement de la victime ne pouvait être prévu par aucun des préposés de la RATP, la RATP n’a commis aucun manquement aux règles de sécurité qui lui sont imposées.

 

6 – Motifs et dispositif de la décision

La Cour de cassation est chargée de vérifier que le droit a été bien appliqué, sans juger le fond du litige.

Syllogisme juridique constituant le raisonnement de la Cour de Cassation :

Majeure détermination des règles de droit objectif applicables) :

Seule la faute de la victime présentant le caractère d’un évènement de force majeure (c’est-à-dire imprévisible et irrésistible) exonère le gardien de sa responsabilité

Mineure : Or la faute commise par Corinne X présente les caractères d’un événement de force majeure, car elle était imprévisible et irrésistible

Conclusion : alors c’est à bon droit que la Cour d’Appel de Paris a décidé que la faute commise par la victime exonérait la RATP de toute responsabilité. Rejet du pourvoi.

Dispositif : rejet du pourvoi.

 

 

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20 juin 2009

Conférence Professeur François Morin diaporama retrouvé

Le Professeur Morin m'ayant accordé son autorisation (verbale mais je pense que cela suffit), je publie à nouveau son diaporama reprenant les thèmes développés lors de sa conférence du 11 mai 2009, diaporama qui était devenu impossible à ouvrir. J'espère que cela fonctionnera (cliquer sur le lien 40566611 ci-dessous)! Merci encore à Monsieur François Morin pour tout ce qu'il nous a apporté!
40566611

9 mai 2009

Economie corrigé bac blanc 2009

BAC BLANC  2009

ECONOMIE

 

 

 

A partir des annexes 1 et 2 vous répondrez aux questions suivantes.

 

1 – Les banques jouent un rôle important en matière de création monétaire. Expliquez pourquoi. (2 pts)

- monnaie scripturale = plus de 80% de la masse monétaire M1 (1 pt);

- monnaie scripturale créée par les banques (essentiellement celles de second rang) ;

- « les prêts – ou les crédits – font les dépôts » (1 pt) – valoriser -

 

2 – Pourquoi la bonne santé des banques est-elle indispensable au fonctionnement de nos économies ? (2 pts)

- rôle important dans le financement des entreprises : (1 pt)

 - financement de trésorerie (ou plus exactement du besoin en fonds de roulement), sans quoi des entreprises, même rentables, peuvent se retrouver en état de cessation de paiement ; - valoriser -

 - financement d’investissements.

Même si les financements désintermédiés existent, le rôle des banques demeure très important, sachant bien qu’en période de crise financière, donc de crise de confiance, le recours aux financements désintermédiés peut être problématique. – valoriser -

- rôle important dans le financement des investissements (immobilier) et de la consommation des ménages. (1 pt, bien payé !)

- valoriser -

 

3 – Comment l’Etat français s’y prend-il pour soutenir les banques ? Qu’en pensez-vous ? (2,5 pts)

- garantie des créances des banques

(0,5 pt

)

- prises de participation dans le capital des banques (ou plus exactement prêts subordonnés qui sont des quasi-capitaux propres) ; (0,5 pt)

La garantie des créances des banques doit permettre de restaurer la confiance des banques entre elles, et donc de sécuriser les prêts que les banques se font entre elles. Les prêts subordonnés renforcent les capitaux propres des banques (qui sont faibles habituellement par rapport au reste du passif, c-à-d des engagements des banques), donc améliorent leur solvabilité. (1 pt)

- l’intérêt de ces dispositifs, c’est qu’il s’agit de prêts, rémunérés par les banques à un taux élevé, et non de dépenses publiques, donc il est par exemple faux de dire que le contribuable a ou va payer 300 milliards d’€ pour garantir les créances des banques.

- par contre, on peut se demander si l’Etat n’aurait pas dû entrer plus « franchement » dans le capital des banques, avec les pouvoirs qui sont attachés à la propriété du capital (= nationalisations partielles). – valoriser-

 

 

 

4 – Commentez la phrase soulignée de l’annexe 2 (1,5 pt)

La concurrence et la spécialisation ont été des facteurs de compétitivité, donc de baisse des coûts et des prix, aussi bien au niveau intra-européen que des échanges avec le reste du monde. On peut noter aussi l’élargissement des choix offerts aux acheteurs et les améliorations de qualité.

 

5 – On entend fréquemment évoquer la tentation d’un protectionnisme accru pour nos économies : quelles pourraient en être les motifs ? Quels peuvent en être les risques pour un pays comme la France? (2 points)

 

Motifs : - sauvegarder des emplois sur le territoire national ; (0,5)

  - lutter contre une dégradation supplémentaire de la balance commerciale (ou des   paiements courants), notamment en cas de relance par la demande.(0,5)

 

Risques (1 pt):

- les représailles des pays partenaires ;

  - l’éclatement de l’Europe ;

  - la renonciation aux bénéfices du libre-échange. 

Il y a donc un sérieux risque de repli, d’appauvrissement à terme, et de régression économique, culturelle et politique (quid de l’Euro et de l’UE ?).

 

 

 

15 juillet 2008

24 - Le marché du travail : compléments

<distribué sous forme de polycopié-papier>

24 - Le marché du travail : compléments

La formation du salaire :

cf doc 17 p 150

En théorie :

- en règle générale, on considère que l’offre de travail (qui vient des travailleurs, rappelons-le) augmente avec le salaire : plus le salaire (horaire, mensuel….) est élevé, plus les salariés offriront du travail ; cette affirmation est partiellement inexacte : à partir d’un certain niveau de salaire, les salariés concernés, gagnant assez d’argent, ne travailleront pas plus, ou même travailleront moins.

- en règle générale, on considère également que la demande de travail venant des employeurs diminue lorsque le salaire (horaire, mensuel….) augmente, le salaire constituant un coût ; or, pour une même quantité de capital fixe, la productivité du travail tend à diminuer à partir d’un certain nombre de salariés (ou d’heures de travail).

 

En théorie, il est possible de tracer une courbe d’offre de travail et une courbe de demande de travail sur un marché du travail donné (cf p151). L’intersection de ces deux courbes correspond à un équilibre entre quantité offerte de travail et quantité demandée, et ce à un certain prix qui est ici le salaire.

 

Dans la réalité, le marché du travail est relativement rigide : il s’ajuste davantage par les quantités (heures supplémentaires, licenciements économiques…) que par les prix (baisse des salaires par exemple).

Parmi les causes de rigidité,, sont souvent évoqués (cf documents 20 et 21 p 152) :

- l’existence d’un contrat de travail : mais il constitue une sécurité aussi bien pour les salariés (stabilité relative de leur pouvoir d’achat…) que pour l’employeur (stabilité du salarié dans l’entreprise – recruter et former a un coût -, motivation des salariés) ;

- le Salaire Minimum Interprofessionnel de croissance (SMIC) : il est accusé de créer du chômage en empêchant le recrutement de travailleurs moins productifs, mais il limite le nombre de travailleurs (très) pauvres ; il faut voir aussi que le chômage n’est pas toujours ce que l’on appelle le « chômage classique » (chômage venant de salaires jugés trop élevés), que les salaires soutiennent la demande de biens et services (demande insuffisante égale souvent chômage), et qu’il s’agit aussi d’une question de dignité de l’Homme au travail.

 

voir aussi cours § 2111

 

 

Complément : la flexsécurité (ou flexisécurité)

 

Faut-il plus de flexibilité du travail pour relancer l'emploi ? Débat.

La Tribune 2 mars 2007

Selon les dernières statistiques de l'emploi d'Eurostat, le taux de chômage dans

l'Union européenne (7,5 %) recule mais reste bien plus élevé qu'aux États-Unis ou au

Canada. Pour certains experts, cela tient au fait que les marchés du travail ne sont pas

assez flexibles, à l'exception de la Grande-Bretagne ou du Danemark.

 

Katinka Barysch économiste au Center for European Reforms à Londres

Oui : "Flexibilité veut dire opportunité"

Nous avons de nombreuses preuves que la flexibilité sur le marché de l'emploi est une

bonne chose, aussi bien celle qui consiste à pouvoir licencier et embaucher

rapidement un salarié que celle qui leur offre la possibilité de passer d'un emploi à un

autre. Le deuxième élément rend d'ailleurs le premier plus acceptable pour les

salariés. Les entreprises, et en particulier les petites, qui sont sur des niches, innovent

et participent ainsi à la croissance, doivent bénéficier de flexibilité. Elles n'ont pas de

réserves financières et pas de grande visibilité sur l'avenir. Elles doivent donc avoir la

certitude qu'elles peuvent licencier, sinon elles ne prendront pas le risque

d'embaucher. Si la flexsécurité à la danoise a ma préférence, une flexibilité plus dure,

comme c'est le cas au Royaume-Uni, est quand même préférable à la situation

allemande ou française, où une large majorité des salariés a peur de perdre son

emploi. Même avec un taux de chômage autour de 8 %, c'est irrationnel. Cela vient

sans doute du fait que les salariés savent que, dans un marché si peu flexible, ils ne

pourront pas retrouver aisément d'emploi. Les Britanniques, en revanche, ne sont pas

inquiets. Pour eux, flexibilité rime avec opportunité. Certes, les États doivent faire des

efforts pour améliorer l'éducation et la formation, aider à la recherche d'emploi, et

offrir des possibilités de créer une entreprise, mais il n'empêche, du fait que chaque

pays européen possède un système d'allocations chômage et d'aides à la recherche

d'emploi, la flexibilité pourrait être plus largement mise en place pour sortir de la

protection des emplois et passer à la protection des salariés.

 

Mathieu Plane économiste, Observatoire français des conjonctures économiques

(OFCE)

Non : "La croissance reste la meilleure réponse au problème de l'emploi"

Au regard des mouvements de main-d'oeuvre, le marché du travail français est

flexible. Le taux de rotation des effectifs (moyenne entre les entrées et les sorties

d'emploi au cours d'une année) se situe à 40 %, la part des CDD et des intérimaires

dans les embauches représente plus de 75 % (les embauches en CDI sont inférieures à

25 %), ou encore la part des CDD de moins d'un mois dans les embauches est passée

de 35 % en 2000 à plus de 50 % au début 2006. Malgré cette flexibilité, le marché du

travail, en France, est loin du plein emploi. En outre, si plus de flexibilité permet de

réduire les délais d'ajustement entre emploi et activité en période de reprise

économique, le phénomène est symétrique en période de ralentissement : les emplois

sont détruits tout aussi vite. Introduire plus de flexibilité n'est pas l'assurance du

retour au plein emploi. Actuellement, la France souffre plus d'un problème d'activité

que de flexibilité. D'ailleurs, la France a créé 1,9 million d'emplois sur la période

1998-2001, tandis que sur la période 2002- 2005, seuls 260 000 emplois ont été

créés, soit sept fois moins. Cet écart ne s'explique pas par une différence de flexibilité mais par le fait que la croissance était de 3,1 % par an en moyenne entre 1998 et 2001,

et de 1,4 % seulement entre 2002 et 2005. La croissance reste la meilleure réponse au

problème de l'emploi. La France souffre d'une croissance molle qui induit un

chômage de masse. La solution au chômage viendra d'une meilleure croissance qui

pourrait être initiée par une conduite plus judicieuse des politiques

macroéconomiques en Europe.

Dans flexsécurité, il y a sécurité

Même si l'OCDE a prévenu qu'imiter le fameux modèle danois de flexsécurité ne

serait pas chose facile dans le reste de l'Europe — il est fondé sur un taux d'imposition

tellement élevé (53 % en moyenne) que les Européens ne seraient pas prêts à

l'accepter —, certains experts ne rêvent pourtant que de l'appliquer dans l'Hexagone.

Ou plutôt — et c'est bien là que le bât blesse — une partie seulement de l'équation de

la flexsésurité. En ne retenant que l'aspect flexibilité, ils oublient non seulement les

impôts, mais aussi les devoirs de l'État comme des entreprises. Pour que flexibilité

puisse aussi vouloir dire nouvelles opportunités pour les salariés, le gouvernement

doit faire des efforts, en matière d'éducation, de formation professionnelle et d'aide à

la recherche d'emploi, de concert avec les entreprises, qui ne doivent pas de leur côté

oublier la mobilité interne. C'est le prix à payer. Surtout dans un pays qui, à l'inverse

des États-Unis, est si peu habitué, par ses traditions et son histoire, à la prise de

risques individuels. Les Français, qui sont déjà, selon une récente étude réalisée par

l'Institut Montaigne, parmi les plus protégés en Europe en matière d'emploi et, en

même temps, ceux qui se sentent le moins en sécurité, ne pourraient supporter les

contraintes d'une flexibilité sans contreparties.

 

18 mai 2008

214 - La décision de consommation et d'épargne (récapitulatif)

214 - La décision de consommation et d'épargne (récapitulatif)
Nous aborderons également dans ce chapitre les notions d'élasticité-revenu et d'élasticité-prix.

2141 - Utilisation du revenu : consommation + épargne
D'un point de vue comptable, on a R = C + E
avec R = Revenu, C = Consommation, E = Epargne.

(les économistes anglo-saxons écrivent Y = C + S, C étant la consommation, S l'épargne).

(doc 3 p 108) La consommation est l'acquisition de biens (de consommation) ou l'utilisation de services.
La Comptabilité nationale ne considère pratiquement comme investissement des ménages que l'acquisition de logements ou les grosses réparations de ces logements.

Biens non durables = biens détruits dès leur première utilisation (ex : pain) ;
Biens durables = les autres (ex : vêtements, automobiles, réfrigérateurs...).

Epargne = partie du revenu net qui, pendant une période donnée, n'est pas consacrée à la consommation.


2142 - Notions d'élasticité :

Les calculs d'élasticité interviennent à de nombreuses reprises en économie : il s'agit à chaque fois de mesurer la réponse en terme de variation d'une grandeur B à la variation d'une grandeur A (en fait, on calculera le rapport taux de variation de B/ taux de variation de A).

21421 : en réécriture

21422 - Elasticité de la demande par rapport au prix (ou élasticité-prix de la demande)

On veut mesurer la réponse de la demande à une variation du prix.

Formule simplifiée :


ep = (taux de variation de la demande/taux de variation du prix)

Il vaut mieux prendre la demande en volume (quantité) qu'en valeur, pour que le calcul ne soit pas faussé par la variation du prix.


soit :


       (Q2 – Q1)

 ____________  * 100

           Q1

ep = ___________________________

 (P2 – P1)

                 ____________ * 100

                   P1


ou, plus simplement :


 

             (Q2 – Q1)

 ____________  

   Q1

ep = ___________________________

             (P2 – P1)

 ____________ 

   P1



Q1 et Q2 étant bien sûr les quantités demandées respectivement pour P1 et P2.


Exemple :

On suppose que, pour un produit donné, la demande est de 110 unités lorsque le prix est de 10 € ; si ce prix passe à 11 €, la demande est alors de 90 unités sur une période de temps équivalente.

ep = (taux de variation de la demande/taux de variation du prix)

    = ((Q2 - Q1)/Q1)/((P2 - P1)/P1)

    = ((90 - 110)/110)/((11 - 10)/10)

    = (- 20/110)/(1/10)

    = - 1,82

Qu'en est-il de la demande en valeur (ou dépense) P*Q ?

P1 * Q1 = 10*110 = 1100 €

P2 * Q2 = 11*90 = 990 €.

On constate ici que la demande a baissé ici à la fois en volume et en valeur : la demande est alors dite élastique par rapport au prix, ce qui signifie qu'elle baisse non seulement en volume mais aussi en valeur lorsque le prix augmente (et inversement si le prix baisse), c'est ce qui se produit lorsque le coefficient d'élasticité- prix est INFERIEUR à - 1 (sous réserve des approximations dues à cette formule simplifiée qui en fait correspond à une élasticité d'arc et non à une élasticité ponctuelle). Ceci se constate lorsque l'on trouve facilement des substituts aux produit dont le prix augmente.


Supposons maintenant que pour un produit donné, la demande passe de 100 à 90 unités lorsque le prix passe, lui, de 5 à 6 €.

On a ep = ((Q2 - Q1)/Q1)/((P2 - P1)/P1)

              = ((90 - 100)100)/((6 - 5)/5)

              = (-10/100)/(1/5)

              = - 0,1/0,2

              = - 0,5

Qu'en est-il de la demande en valeur?

Elle est passée de 5*100 = 500 € à 6*90 = 540 €, donc elle a augmenté en valeur alors qu'elle baissait en volume! On a affaire à une demande inélastique par rapport au prix : elle baisse en quantité mais pas "suffisamment" pour que baisser en valeur ; ceci se produit lorsque le coefficient d'élasticité-prix est compris ENTRE ZERO et MOINS UN (sous réserve des approximations dues à cette formule d'élasticité d'arc). Nous constatons ce phénomène chaque jour avec l'augmentation actuelle du prix des carburants : nous essayons d'économiser, mais à court terme, nous ne pouvons pas le faire suffisamment ni trouver des substituts pour que notre pouvoir d'achat n'en soit pas affecté!

Bien entendu, lorsque la demande est inélastique par rapport au prix dans le cas de baisse du prix, l'inverse sera constaté : hausse de la demande en volume, baisse en valeur (attention : les coefficients d'élasticité d'arc peuvent différer selon que l'on se situe à la hausse ou à la baisse du prix).


En général, l'élasticité-prix est négative, ce qui signifie que la demande en volume baisse lorsque le prix augmente (et inversement), mais ce n'est pas toujours le cas ; il peut y avoir des élasticités-prix positives dans le cas notamment d'effets de snobisme : le produit est attractif parce qu'il est cher, qu'il permet par exemple de "montrer son argent" (lunettes, montres, sacs, parfums..., les différences de qualité n'expliquent pas tout!).



 

 

7 avril 2008

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