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Le blog de Didier Feltrin
9 décembre 2009

Economie : partie rédactionnelle entraînement


Fichiers joints :  _conomie_partie_r_dactionnelle_sujet_bac_juin_09; extrait_diaporama_F_Morin ; Le_m_diateur_du_cr_dit_11_09_extrait ;
JACQUET_extrait



Economie partie rédactionnelle : sujet du baccalauréat juin 2009 

Sujet : Les banques et les marchés des capitaux jouent un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de l'économie. Dans certaines périodes de crise, les entreprises et les ménages peuvent rencontrer des difficultés à se financer.

Face à ces difficultés de financement, quels sont les moyens d'intervention de l'État ?

Présentez, dans le cadre d'un raisonnement structuré, les arguments économiques illustrés d'exemples qui vous permettent de répondre à cette question.

< c’est un sujet de fin d’année de Terminale, bien que vous ayez déjà acquis un certains nombre de connaissances utiles>

 

 

 

 

Plan de réponse possible (une règle non-écrite tend à prescrire deux parties avec chacune deux sous-parties mais ici il est préférable d’avoir trois parties ; faites apparaître les titres de chacune des parties) :

 

Introduction :

L’introduction doit comporter :

- une accroche (phrases destinées à éveiller la curiosité du lecteur, situer le sujet, en montrer l’intérêt) ;

- les définitions des termes économiques ou juridiques contenus dans le sujet ;

- la problématique retenue (peut être exprimée sous forme de question) ;

- l’annonce du plan

 

Depuis l'année 2008, une grave crise financière affecte l'économie mondiale. Née de la crise des "subprimes" aux USA, elle a entraîné une crise de confiance dans le système bancaire et un écroulement des cours sur les marchés de capitaux. Les banques peuvent être définies comme des institutions financières qui collectent des ressources monétaires et des ressources d’épargne et qui participent au financement de l’économie par le crédit et l’acquisition de titres ; elles ont un pouvoir de création monétaire.

Le financement direct (marché des capitaux) et le financement indirect (ou financement intermédié) sont touchés par la crise. Par financement direct, nous entendrons un financement des agents économiques, grandes entreprises en particulier, qui s'effectue directement sur les marchés de capitaux (les banques n'intervenant éventuellement qu'en tant que courtiers). Par financement indirect, nous entendrons un financement qui s'effectue par l'intermédiaire des banques.

Face à cette crise qui frappe aussi bien les marchés de capitaux que les banques et autres institutions financières, et qui dégénère en crise économique majeure, que peuvent faire les Etats pour pallier les difficultés de financement rencontrées par les entreprises et les ménages?

Nous préciserons d'abord quelles sont les difficultés de financement des entreprises et des ménages provoquées par cette crise, puis nous aborderons successivement, dans ce cadre, les moyens d'action de l'Etat sur les canaux traditionnels de financement, puis les moyens d'action directs de l'Etat auprès des entreprises et des ménages (nous nous référerons essentiellement au cas français).


Développement :

1 - Les difficultés de financement auxquelles les entreprises et les ménages sont confrontées du fait de la crise financière

Cette crise financière réduit les possibilités ou les volontés de prêts des institutions financières, banques comprises, et entraîne une méfiance généralisée.  

 

A - Entreprises :

- financement de leurs trésorerie (problème très grave car un état de cessation de    paiements peut entraîner le dépôt de bilan, et même la disparition de l’entreprise – la prévention et le traitement des difficultés des entreprises ne sont pas au programme de TSTG, on peut consulter http://www.netpme.fr/entreprise-difficulte/308-prevention-difficultes-entreprises-traitement-curatif-prevention.html)

- financement de leurs investissements et de leur développement

 

B - Ménages :

- financement de leurs achats de biens durables ou/et de leurs investissements immobiliers

- financement de leurs trésoreries

 

Bien noter que dans les deux cas les actifs de ces agents économiques sont touchés du fait de la crise boursière (diminution de la valeur des actions qu’ils détiennent), ce qui réduit d’autant leur solvabilité et leur capacité d’emprunter.

D’où risque de crise économique majeure.

L’Etat dispose de deux types de moyens d’action :

- des moyens d’action sur les canaux traditionnels de financement ;

- des moyens d’action directs auprès des entreprises et des ménages.

 

 

2 - Moyens d’actions de l’Etat sur les canaux traditionnels de financement :

A - moyens d’action sur le financement indirect (financement intermédié) :

- restaurer la confiance : garantie des prêts interbancaires, apports de capitaux propres (ou de quasi-capitaux propres) aux banques pour restaurer la confiance, et garantir leurs solvabilité et leurs liquidités

- obtenir une baisse des taux d’intérêts directeurs de la part de la BCE pour faciliter le refinancement des banques, faire baisser les taux d’intérêts payés par les emprunteurs ou/et soutenir les profits des banques

- faire pression sur les banques pour qu’elles continuent à prêter, en particulier aux entreprises (voir par exemple le rôle du médiateur du crédit en France)

B - moyens d’action sur le financement direct (financement par les marchés financiers)

en fait il s’agit de restaurer la confiance, au moyen des mesures précédentes, et aussi de plans de soutien ou de relance crédibles ; il faut aussi s’attaquer à une spéculation financière et à une irresponsabilité créatrice de bulles.

 

3 - Moyens d’action directs auprès des entreprises et des ménages

:

A - Soutiens aux entreprises (sous réserve, dans les pays de l’Union européenne, du droit communautaire) :

- plan de soutien aux PME ;

- politiques de développement d’infrastructures (transport, énergie en particulier) ;

- soutien à l’innovation ;

- mise en place de fonds d’investissement d’Etat (« fonds souverains »), le FSI (Fonds Stratégique d’Investissement en France)

etc.

 

B - Soutiens aux ménages :

- prêts à taux zéro pour investissements « écologiques »

- encouragement à l’achat de véhicules « propres » par prime à la casse ;

- maintien ou développement de certaines prestations sociales (RSA – Revenu de Solidarité Active etc..)

 

(Les inconvénients à court terme sont évidemment un creusement considérable des déficits budgétaires.)

 

Conclusion :

elle doit se composer :

- d’une synthèse (reprendre les lignes de force du développement, répondre à la problématique posée…)

- d’une ouverture (élargir le sujet, ouvrir sur une autre problématique, sur des perspectives…)



L'Etat français, en particulier, essaie de restaurer la confiance dans le système bancaire et de soutenir directement entreprises et ménages afin d'éviter une catastrophe économique. Une telle action présente des limites notamment en termes de déficit budgétaire et de dette publique.

Cette crise permettra peut-être de repenser et de construire un nouvel ordre financier mondial, susceptible d'éviter des dérives économiques particulièrement destructrices.

 

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